L’IA de Facebook & Instagram pioche dans VOS données ? Reprenez la main (et vite) !

Petit point rapide sur un sujet important : Meta (Facebook, Instagram, etc.) utilise nos données pour entraîner ses Intelligences Artificielles (IA).

En bref :

  • Quoi ? Vos publications publiques, photos, commentaires sur Facebook et Instagram peuvent être utilisés pour « nourrir » et améliorer les IA de Meta.
  • Pourquoi ? Pour rendre leurs IA plus performantes, créer de nouvelles fonctionnalités, etc.
  • Le hic ? Ça concerne votre vie privée et l’utilisation de vos informations personnelles, même celles que vous avez partagées publiquement.

Comment limiter l’utilisation de vos données pour l’IA de Meta (se désinscrire / opt-out) ?

Meta a (enfin !) mis en place des formulaires pour que les utilisateurs, notamment en Europe grâce au RGPD, puissent s’opposer à l’utilisation de leurs informations pour l’entraînement de certains de leurs modèles d’IA.

Voici la démarche générale (les interfaces peuvent légèrement évoluer) :

  1. Accédez aux formulaires dédiés :
    • Le plus simple est souvent de rechercher sur Google :
      • Pour Facebook : « formulaire opposition données IA Facebook Meta »
      • Pour Instagram : « formulaire opposition données IA Instagram Meta »
    • Vous devriez tomber sur des pages du « Centre d’aide » de Meta intitulées par exemple « Gérer vos informations utilisées pour l’IA générative » ou « Exercer votre droit d’opposition ».
  2. Remplissez le formulaire :
    • Il vous sera généralement demandé d’expliquer pourquoi vous vous opposez à cette utilisation (invoquez votre droit à la vie privée, le contrôle de vos données personnelles).
    • Vous devrez fournir votre adresse e-mail et parfois d’autres informations pour identifier votre compte.
    • Important : Vous devrez peut-être faire la démarche séparément pour votre compte Facebook et votre compte Instagram si vous en avez plusieurs.
  3. Soyez patient et précis :
    • Meta examinera votre demande. L’acceptation n’est pas toujours garantie ou immédiate, mais c’est votre droit de le demander.
    • Conservez une copie de votre demande.

Quelques conseils supplémentaires :

  • Vérifiez vos paramètres de confidentialité régulièrement sur Facebook et Instagram. Limitez la visibilité de vos posts au maximum (amis seulement).
  • Réfléchissez avant de publier : Demandez-vous si vous seriez à l’aise que cette info soit utilisée par une IA.

C’est une démarche proactive importante pour garder un minimum de contrôle sur vos données. N’hésitez pas à en parler autour de vous !

Manus, la nouvelle IA chinoise aux capacités hors normes

La course mondiale à l’intelligence artificielle s’accélère, et la Chine vient de frapper un grand coup avec Manus, une nouvelle IA aux capacités hors normes. Développée par une jeune entreprise de Pékin, Manus est présentée comme le tout premier agent général d’IA capable d’exécuter de manière autonome des tâches complexes à étapes multiples, comme trier des CV ou même concevoir un site web, avec un minimum d’intervention humainen simple chatbot, cet agent intelligent se veut un véritable pont entre l’idée et l’action, promettant de passer de la conception à la réalisation concrète sans assistance humaine continue.

Des capacités et avancées remarquables

Dès ses premières démonstrations, Manus affiche des performances impressionnantes. L’agent est parvenu à obtenir des résultats de pointe sur le banc d’essai GAIA – un benchmark évaluant la capacité des IA à raisonner, à traiter des données variées et à utiliser des outils – surpassant ainsi plusieurs modèles de référence . Concrèteeut analyser un objectif général donné puis le décomposer en sous-tâches gérables, élaborer un plan et l’exécuter seul. Il excelle dans des missions variées : filtrer des candidatures, analyser des données financières, mener des recherches immobilières ou planifier minutieusement un itinéraire de voyage, le tout de façon autonome et avec des résultats aboutis . Grâce à son architecent et à l’intégration poussée d’outils externes, Manus repousse les limites de l’automatisation intelligente et fait un pas de géant vers l’IA véritablement autonome.

Des applications potentielles dans de nombreux domaines

Les usages envisagés pour Manus s’étendent à de multiples secteurs. En finance, il peut automatiser l’analyse de marchés boursiers ou la synthèse de rapports comptables. Dans l’immobilier, il est capable de collecter et croiser des données pour identifier des biens correspondant à des critères pointus. Dans le domaine du contenu et de l’éducation, Manus sait rédiger des synthèses, générer du code ou créer des supports visuels à partir d’une simple directive . Cette flexibilité laisse entrevotion possible tant dans l’entreprise que dans le secteur public, voire comme assistant personnel intelligent pour le grand public.

Comment tester Manus et quand sera-t-il disponible ?

Pour l’instant, Manus est encore en phase de test privé, limité à un groupe restreint d’utilisateurs comprenant des chercheurs, des entreprises partenaires et des développeurs en IA. L’équipe de développement prévoit d’ouvrir une bêta-test publique d’ici mi-2025, permettant aux premiers utilisateurs d’expérimenter ses capacités et de remonter des retours pour affiner l’algorithme .

L’accès à Manus se fera probablement via uneen ligne, accessible sur invitation. Il sera d’abord testé dans des entreprises chinoises, notamment dans la fintech et le secteur du e-commerce, avant d’être progressivement rendu disponible à l’international . Toutefois, la date de lancement mondial reste incertaineen raison des préoccupations liées à la régulation des IA autonomes et aux implications en matière de cybersécurité.

Contrôle des données et réglementation en Chine

Cependant, la montée en puissance de Manus s’accompagne de questions sensibles sur la protection des données et le contrôle exercé par les autorités chinoises. Pékin impose une surveillance stricte des IA génératives, obligeant les entreprises à garantir la sécurité des informations traitées . Contrairement aux normes européennes comme le RGPD, la réglementatipermet à l’État un accès plus large aux données, ce qui soulève des interrogations sur la confidentialité des informations traitées par Manus .

Des experts en cybersécurité alertent sur le risque que les informations saiutilisateurs puissent être analysées par le gouvernement chinois, en vertu des lois nationales sur la sécurité . Ces préoccupations pourraient freiner l’adoption de Manus à l’international, notammenteprises occidentales soumises à des obligations strictes de conformité sur les données sensibles.

Conclusion

Manus ouvre une fenêtre sur le futur de l’IA, en démontrant qu’un agent autonome peut réaliser des tâches autrefois réservées aux humains de manière fiable et efficace. Cependant, au-delà de la prouesse technologique, son adoption à grande échelle dépendra de sa transparence et de la confiance qu’elle inspire. Son modèle de traitement des données et ses implications réglementaires seront déterminants pour son expansion en dehors de la Chine.

Alors que son accès public est prévu pour 2025, la question demeure : Manus sera-t-il un outil révolutionnaire ou un sujet de controverse en matière de protection des données ? Une chose est sûre : cette IA pourrait bien redéfinir notre manière d’interagir avec la technologie.


Chiffrement : Signal et Olvid face aux défis de la sécurité

Chiffrement : Signal et Olvid face à la pression des gouvernements (24 – 28 février 2025)

Le chiffrement de bout en bout, essentiel pour la sécurité des données, est au cœur d’un débat crucial cette semaine. Signal et Olvid, deux applications de messagerie réputées pour leur sécurité, sont confrontées à des pressions gouvernementales pour implémenter des portes dérobées, menaçant ainsi la confidentialité des communications.

Actualités marquantes :

  • Apple cède à la pression : Apple renonce au chiffrement de bout en bout pour iCloud au Royaume-Uni, suite aux demandes du gouvernement 1. Une décision qui soulève des inquiétudes quant à la protection de la vie privée des utilisateurs.
  • Fortanix renforce sa sécurité : Fortanix, leader de la cybersécurité, améliore sa plateforme de chiffrement pour contrer les menaces liées à l’IA et à l’informatique quantique 2.
  • ETHAN, le nouveau ransomware : ETHAN, une nouvelle variante du ransomware MedusaLocker, chiffre les fichiers et exige une rançon, menaçant de divulguer les données volées 3.
  • Zhong Stealer vise les cryptomonnaies : Une campagne de phishing cible le secteur des cryptomonnaies avec un nouveau malware, Zhong Stealer, conçu pour voler des informations sensibles 3.

Signal et Olvid : La menace des portes dérobées

Signal et Olvid sont deux applications de messagerie qui utilisent le chiffrement de bout en bout pour protéger les communications. Cependant, les gouvernements, notamment en Suède et au Royaume-Uni, font pression sur ces entreprises pour qu’elles implémentent des portes dérobées permettant aux forces de l’ordre d’accéder aux messages.

Signal :

  • Menace de quitter la Suède : Signal a menacé de se retirer de la Suède si le gouvernement impose une loi obligeant les applications de messagerie à stocker les messages et à permettre l’accès aux autorités 4. La PDG de Signal, Meredith Whittaker, affirme que la création d’une porte dérobée compromettrait la sécurité de l’application et exposerait les utilisateurs à des risques accrus 5.

Olvid :

  • Demande d’Europol : La directrice d’Europol, Catherine De Bolle, a déclaré que les entreprises technologiques ont la « responsabilité sociale » de donner à la police l’accès aux messages chiffrés utilisés par les criminels 6. Cette demande soulève des inquiétudes quant à la sécurité d’Olvid et d’autres applications de messagerie chiffrée.

Les dangers des portes dérobées

Les experts en sécurité s’opposent fermement à l’implémentation de portes dérobées dans les applications de messagerie chiffrée. Ils affirment que ces portes dérobées affaiblissent la sécurité et la confidentialité des communications pour tous les utilisateurs, et pas seulement pour les criminels 7. Une porte dérobée, même si elle est conçue pour un usage légitime, peut être exploitée par des acteurs malveillants pour accéder à des données sensibles 8.

Conclusion :

L’actualité de cette semaine met en évidence les tensions croissantes entre les gouvernements et les entreprises technologiques concernant le chiffrement. L’avenir de Signal et Olvid, et plus largement la sécurité des communications en ligne, dépendra de l’issue de ce débat crucial.

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